- EAN13
- 9782722605855
- ISBN
- 978-2-7226-0585-5
- Éditeur
- Éditions du Collège de France
- Date de publication
- 14/04/2022
- Collection
- Faire savoir
- Nombre de pages
- 112
- Dimensions
- 21 x 2,5 cm
- Poids
- 352 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle)
(XVIe-XVIIIe siècles)
De Roger Chartier
Éditions du Collège de France
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Bilbo le Hobbit, les Chroniques de Narnia et Le Seigneur des anneaux ont
habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des
territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des
fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles?
L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le
coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les
rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les œuvres
d’imagination.
Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu’aux
éditions vénitiennes d’œuvres de L’Arioste et de Pétrarque, cette enquête
s’est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne
à voir les périples d’un voyageur imaginaire présenté comme bien réel: elle
conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L’Utopie de Thomas More.
La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre,
insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes
galantes ou polémiques qui l’ont imitée. Selon les époques et les lieux, les
cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à
l’envers, satiriques, critiques ou utopiques; elles ont brouillé la
distinction entre le monde du livre et celui du lecteur; elles ont nourri la
raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte.
Cheminant d’œuvre en œuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle
approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations.
habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des
territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des
fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles?
L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le
coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les
rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les œuvres
d’imagination.
Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu’aux
éditions vénitiennes d’œuvres de L’Arioste et de Pétrarque, cette enquête
s’est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne
à voir les périples d’un voyageur imaginaire présenté comme bien réel: elle
conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L’Utopie de Thomas More.
La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre,
insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes
galantes ou polémiques qui l’ont imitée. Selon les époques et les lieux, les
cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à
l’envers, satiriques, critiques ou utopiques; elles ont brouillé la
distinction entre le monde du livre et celui du lecteur; elles ont nourri la
raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte.
Cheminant d’œuvre en œuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle
approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations.
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